Le vendredi 1 aout à Talence, J’ai remporté mon 8ème titre de championne de France et 5ème consécutifs sur steeple. Une première, pour une française, dans la discipline. Sur le papier, c’est une belle ligne de plus à mon palmarès. Mais derrière cette médaille, il y a une saison qui m’a bousculée, une course douloureuse, et un parcours loin d’être linéaire.
Une saison inconfortable
Cette année, j’ai eu l’impression de ramer en permanence pour retrouver mon meilleur niveau. Rien n’a été fluide. Chaque course me remet à ma place, me pousse à apprendre encore davantage. Je suis dans une phase de changement : nouveau staff, nouvelle dynamique, nouvelles méthodes. C’est passionnant… mais parfois franchement inconfortable.
Même si je prends toujours autant de plaisir à l’entraînement, la compétition me renvoie en ce moment à mes limites. J’ai couru à Albi avec une contracture au mollet droit, et cette douleur a accompagné chaque appui. Pas idéale, comme sensation, pour une finale nationale.


Reculer pour mieux sauter
Les résultats ne sont pas à la hauteur de ce que je pense pouvoir réaliser. Je le ressens très fort. Mais je crois aussi que je suis en pleine transformation, pour mieux me connaître.
Ce n’est pas simple de rester concentrée sur ce chemin intérieur quand les podiums sont là, visibles, accessibles. Mais parfois, le travail profond compte plus que l’apparence de la réussite. Et cette année, c’est ce travail-là que je fais.

Assumer, ajuster, avancer
Je l’avoue : j’ai mal planifié ma saison. Tout est dur. Et comme je me mets en difficulté dans tout, les résultats ne suivent pas. Mais je ne regrette rien. Parce que je sens que quelque chose est en train de se construire, même si c’est lent, même si ça pique.
Alors je continue d’apprendre, d’écouter, de m’adapter. Et je garde cette envie intacte, celle qui me fait prendre le départ des courses avec le cœur. Merci à toutes celles et ceux qui me soutiennent pendant cette transition. La suite arrive.
– Alice

