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Ni régime, ni produit miracle : juste du bon sens et du temps

lundi, Oct 27

Je ne vais pas vous faire perdre votre temps ni votre argent.

Je n’ai ni régime miracle, ni produit miracle.

Un jour, une athlète un peu en délicatesse m’a demandé ce que je prenais comme « produits » pour être aussi sèche.

Ma tête à ce moment-là : 😮

Aujourd’hui, on veut tout, tout de suite, et souvent à moindre coût. C’est là le combo perdant non seulement pour la performance, mais surtout pour la santé. On oublie qu’il faut donner du temps au corps, qu’il y a des étapes nécessaires dans l’entraînement, et qu’il n’existe aucun miracle…

La nutrition dans le haut niveau

Le haut niveau est peut-être une niche peu s’en approchent, je vous l’accorde. J’aurais tendance à dire qu’il faut faire des choses extraordinaires pour vivre des aventures extraordinaires.
Mais je pense qu’en matière d’alimentation, ce serait une erreur de présenter les choses ainsi : on oublie souvent que ce sont les habitudes simples qui construisent un bon équilibre et un corps fort.
Je ne crois pas qu’il faille parler de « haut niveau » : il s’agit simplement d’adopter des habitudes alimentaires saines, valables toute la vie.

Que retrouve-t-on dans mon assiette ?

Je mange absolument de tout, tant que c’est brut. Sinon, oui, je chipote, car je sais que ce n’est pas forcément bon pour mon corps.
Je préfère donc vous dire ce que je ne mange pas, ou que j’évite.

Vivre en Espagne a sauvé ma carrière. Dès que je rentre chez mes parents, peu importe l’heure, j’ouvre le frigo et la boîte à fromage. Je m’assois devant avec le pain tout chaud de maman. Ce moment prend le temps qu’il faut pour mettre ma famille à jour tout en dégustant mes tartines (le fromage qui pue et qui coule, c’est mon préféré).

Bref, le fromage, ce n’est pas l’idéal pour les athlètes, mais n’est-ce pas essentiel de garder ces moments conviviaux autour de la nourriture ?

J’évite donc le sucre industriel, les conservateurs, l’alcool (sauf le vin rouge conseil de nutritionniste… parfois on vous dit ce que vous voulez entendre), les boissons sucrées et les pâtisseries.

Mes petites habitudes

J’ai pris l’habitude de faire mes courses au marché pour consommer des fruits et légumes de saison. Je vais chercher les œufs et le poulet à la ferme, et je cuisine tout moi-même autant que possible.

Je fais mes pâtes avec une extrudeuse (œufs, farine et sel) et mon pesto avec le basilic du jardin (basilic, pignons de pin, huile d’olive extraite à froid, ail et parmesan).

Pour le petit-déjeuner, il m’arrive de ne pas manger si je n’ai pas le temps : je privilégie mon sommeil à mon repas du matin. Je suis habituée à m’entraîner à jeun si besoin. Sinon, j’adore une énorme tartine de pain au levain, avocat et œuf au plat.

Et les plats asiatiques dans tout ça ?

Si vous me suivez sur les réseaux, vous verrez beaucoup de plats asiatiques et de soupes. Pourquoi ?
En 2015, quand j’ai vécu à Taïwan, je me suis passionnée pour la cuisine asiatique. Lors de mes voyages (Vietnam, Cambodge, Philippines, Thaïlande, Indonésie, Japon), j’ai pris quelques cours de cuisine et observé avec attention la manière dont les gens préparent leurs plats dans la rue.
J’ai ensuite tout reproduit dans mon propre labo. Aujourd’hui, environ 60 à 70 % de ma cuisine est asiatique, le reste étant méditerranéen.

À l’approche d’une compétition

Je me considère encore comme une athlète de courte distance, c’est-à-dire que mon système digestif n’est pas impacté par la durée de mes courses.
Ce n’est pas nouveau : plus la distance est longue, plus le corps priorise les muscles au détriment du système digestif.
Jusqu’à 3000 m, je ne ressens aucun problème, donc je ne mange pas en fonction de cette contrainte.

En revanche, je limite les aliments difficiles à digérer dans les 3 à 5 jours précédant un championnat. Je fais aussi attention à réduire les aliments inflammatoires et à privilégier une alimentation alcaline, pour limiter l’acidité et tamponner l’acide lactique.
Comme cela restreint les options, c’est souvent riz blanc et poulet ou œufs.

J’aime aussi me sevrer de café au moins 5 jours avant la compétition, afin que celui que je bois avant la course ait un effet boost plus marqué.

En résumé

J’ai un régime intuitif. Avec le temps, j’ai appris à me connaître et à me faire confiance.
Parfois j’ai des fringales j’y réponds.
Je ne pèse pas mes aliments : ce serait trop théorique par rapport à mes charges d’entraînement. Et finalement, la théorie, c’est quoi ? Une observation du terrain retranscrite dans les livres.
Chaque personne est différente, surtout en matière d’alimentation.
J’ai accepté d’être mon propre laboratoire et mon propre cobaye.

J’ai trouvé un équilibre qui ne m’a jamais menée ni à la blessure, ni à l’aménorrhée. Et oui…

L’aménorrhée, c’est un NO GO. Si vos règles deviennent irrégulières ou disparaissent, ce n’est pas normal. Ce n’est pas ça, le haut niveau (même si on essaie parfois de vous le faire croire) !

La solution ? Réduire la charge d’entraînement et mieux s’alimenter plutôt que d’apprendre à vivre sans règles et sans leurs effets.
Quand on parle de santé, la performance doit passer en second.

Les précautions alimentaires

Mangez suffisamment. Si vous mangez équilibré et brut, vous ne pouvez pas vraiment faire d’erreur.
Mais si, comme moi, vous n’avez pas une passion naturelle pour la cuisine, faites-vous accompagner.
Il est essentiel de comprendre ce que chaque aliment apporte en termes d’énergie et de minéraux, afin d’éviter les carences et les compensations.

Bref… je ne sais même plus si je cours pour manger ou si je mange pour courir !

Voici quelques exemples de recettes que j’adore :

Œufs marinés à la coréenne

Ingrédients pour 4 à 6 oeufs :

            • 4 a 6 oeufs

            • 100 ml de sauce soja

            • 50 ml d’eau

            • 1 cas de sirop d’agave ou miel

            • 1 cas de vinaigre de riz

            • 1 gousse d’ail râpée

            • 1 piment rouge

            • 1 céleste ciselée

            • 1 cas de graine de sesame

  1. Cuire les oeufs: plonge les 6 min dans l’eau bouillante puis dans un bain glacé et écale les délicatement.
  2. Préparer la marinade: mélange tous les ingrédients dans un bol.
  3. Faire mariner: place les oeufs dans un récipients, verse la marinade et retourne les pour bien les enrober
  4. Laisser reposer: 6h minimum au frais, idéalement toute la nuit en les retournant 1 ou 2 fois.

D’autres recettes à venir !

RÉCEMMENT PUBLIÉ

Suivez mon quotidien d’athlète de haut niveau à travers mes stages d’entraînement et compétitions internationales. Découvrez les coulisses de mes préparations, défis et performances sur le terrain

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