Mon nouveau processus d’entraînement :
En février dernier, j’ai pris une décision importante pour la suite de ma carrière : changer d’entraîneur. Ce type de transition est rarement anodin, mais elle s’est faite dans une forme de continuité. Je m’étais entraînée seule entre décembre et fin janvier, en modifiant moi-même les plans que m’envoyait mon ancien entraîneur. À ce moment-là, mes intuitions et mes convictions sur le développement de la performance allaient déjà dans le sens de ce que propose Philippe Dupont, mon nouvel entraîneur. C’est ce qui a grandement facilité la transition.
Mais malgré cette cohérence, le changement a tout de même été profond. Début mars, j’ai traversé un passage difficile, avec plusieurs épisodes de maladie et une fatigue générale importante. Il y avait beaucoup de stress, physique comme émotionnel. Ce n’est pas rien de changer tout un cadre de travail. Ce moment d’inconfort m’a obligée à faire un vrai point sur moi-même, à revoir mes routines, à soigner encore davantage mon hygiène de vie. Si je voulais encaisser cette nouvelle charge d’entraînement, je devais d’abord en être capable.
Aujourd’hui, je sens que je suis en train de réussir cette bascule. Je passe les séances. Je suis dans le rythme. Et je me sens forte.


Ce qui change concrètement
L’une des grandes évolutions de mon entraînement, c’est l’accent mis sur le développement anaérobie, avec une charge plus volumineuse qu’auparavant. Les séances sont plus longues, plus exigeantes, mais toujours construites intelligemment.
Pour soutenir ce travail de qualité, tout le reste de mon programme a été repensé. Mes footings, par exemple, sont volontairement plus lents, afin de mieux développer mon endurance fondamentale. Chaque semaine, je fais aussi une sortie longue, qui est passée de 15 à un minimum de 20 kilomètres. Je cours davantage, et surtout, mieux.
Depuis deux mois, je suis au-dessus des 100 km par semaine, dont 4 semaines autour des 130 km, ce qui représente mon nouveau maximum kilométrique.
Pour les curieux et les amateurs de kudos, voici le lien de mon profil Strava : https://strava.app.link/1JVok6tn9Sb
D’autres éléments sont venus enrichir ma préparation : des côtes, des lignes droites, du fartlek. Ce sont des ingrédients qui me stimulent beaucoup physiquement et mentalement, et qui apportent une diversité essentielle pour progresser sans me blesser.
Un corps plus fort, une vie plus stable
Si je suis capable aujourd’hui d’enchaîner ces charges, c’est parce que j’ai passé tout l’hiver à construire un corps plus fort. Je suis plus solide, plus stable. Et surtout, j’ai mis en place un quotidien à la hauteur de mes ambitions.
Je mange plus. J’accepte de peser davantage, parce que je sais que ce poids supplémentaire est utile, fonctionnel. Il m’aide à encaisser.
Je dors beaucoup. Une sieste quotidienne d’1h30 à 2h, en plus de mes 8h30 de sommeil la nuit. Ce n’est pas du luxe, c’est une nécessité.
J’hydrate mon corps avec rigueur. Je veille à chaque détail.
J’ai aussi pris la décision d’emmener avec moi mon kiné et préparateur physique sur mes stages. Chaque jour, nous faisons soit du renforcement, soit des soins. C’est devenu un pilier de mon entraînement.
Et depuis deux mois, je me suis mise au yoga. J’avais besoin de retrouver plus de mobilité, plus d’amplitude dans mes mouvements. Les progrès sont déjà visibles. J’y trouve aussi une respiration, une manière de me recentrer.


Une décision de couple
Avant de me lancer dans cette nouvelle aventure sportive, j’en ai parlé avec Bruno. On a pris la décision ensemble. Je savais que mon niveau d’investissement allait devoir évoluer, que je serais plus fatiguée, moins disponible. Je ne voulais pas faire ce choix sans son regard, son avis, son accord.
Nous allons nous marier. La situation aurait pu le déstabiliser. Mais Bruno est resté fidèle à lui-même : il m’a regardée droit dans les yeux et il m’a dit « Oui » — encore une fois. Il est cette personne qui veut me voir briller et heureuse, avant tout.
Ce nouvel entraînement, je ne le vis pas comme un sacrifice. Je le vis comme une progression. Une manière d’aller plus loin, avec lucidité et force. Je sens que les choix que j’ai faits étaient les bons. Je suis sur la bonne voie. Et je suis prête à donner le meilleur de moi-même.


Une semaine type dans mon nouveau processus
Pour donner un aperçu concret de ce nouveau cadre de travail, voici à quoi ressemble une semaine type dans ma préparation actuelle. Elle est structurée et pensée pour équilibrer volume, qualité et récupération.

Lundi
• Matin : Travail de côtes sur 3 blocs de 100/150/200/150/100 récup 2’ et 5’
• Après-midi : Footing 10,5 km en 4’37/km
Mardi
• Matin : Footing 12 km en 4’30/km
• Après-midi : Vélo 30’ + musculation
Mercredi
• Matin : Séance piste avec 15×400 récup 1’15
• Après-midi : 10km à 4’35/km
Chronos : de 1’10 vers 1’07, le dernier en 1’03
Jeudi
• Journée off – récupération complète
Vendredi
• Matin : Footing long avec 21km à 3’58/km
• Après-midi : Renforcement haut du corps
Samedi
• Matin : Footing 10,3 km à 4’27/km
• Après-midi : Footing 7,3 km à 4’28/km
Dimanche
• Matin : Réveil musculaire 7 km à 4’29/km
• Après-midi : Séance piste à allure cible avec 3×1000 + 3×800 + 3×600 récup 2’30/2’
Chronos : 3’/3’/3′ – 2’24/2’24/2’24 – 1’47/1’46/1’45
En résumé :
• 12 entraînements par semaine
• 7 footings, dont une sortie longue
• 3 séances de qualité
• 2 séances de musculation

